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Libération

Jazz: Guilhaumon, essentiel mais pas principal à Marciac.

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Ferry refuse de maintenir le président du festival à la tête du collège.
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publié le 26 juin 2003 à 23h33

Jean-Louis Guilhaumon, maire de Marciac, président fondateur d'un festival de jazz que le monde entier salue, et principal d'un collège qu'il a su régénérer en y créant un désormais prospère «atelier d'initiation à la musique de jazz», a appris, il y a dix jours, (Libération du 14 juin) sa mutation dans un établissement distant d'une trentaine de kilomètres, à Aignan. Une décision due à l'application butée de l'article 22 du chapitre V du statut des chefs d'établissement adopté en décembre 2000 et qui prévoit la mobilité de ces derniers au-delà de neuf d'années sur un même poste, à moins de bénéficier d'une clause de dérogation. Cette nouvelle fragilisait et le festival Jazz in Marciac et la «classe jazz» du collège.

Fermeté. Face au tollé que cette annonce a provoqué (réactions de la presse, création d'un collectif de soutien, concert de protestation, intervention d'hommes politiques du département...), il a été décidé au ministère de l'Education nationale que Jean-Louis Guilhaumon ne serait plus muté au collège d'Aignan. En revanche, prônant cette politique de fermeté confuse chère au gouvernement Raffarin, le ministère se refuse à le maintenir à la tête du collège de Marciac. Si l'on en croit la Dépêche du Midi, Luc Ferry ­ qui a toujours exprimé sa défiance à l'égard des «musiques modernes» ­ aurait fait quelque effort contre sa nature en précisant, dans un courrier envoyé au sénateur Aymeri de Montesquiou, que deux propositions ont été adressées par son cabinet à Jean-Lo