Eteindre le «feu de brousse». Ce fut hier la préoccupation des pouvoirs publics qui savent le temps compté : le mouvement des intermittents en rébellion contre la réforme de leur assurance-chômage menace désormais le Festival d'Avignon, programmé à partir du 8 juillet, c'est-à-dire la plus grosse manifestation culturelle de l'été. Et là, ça ferait boum dans toute la brousse.
Le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a eu une journée chargée. Rencontre à Matignon avec Jean-Pierre Raffarin, tout juste revenu de Saint-Pétersbourg, ainsi qu'avec François Fillon. Il revient en effet au ministère des Affaires sociales de valider l'accord signé vendredi entre le Medef et trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC et CGC). Suite à ces rencontres, hier soir, Aillagon a indiqué sur France 2 que le gouvernement «engagera le processus d'agrément». Ce pourrait être vers le milieu de cette semaine.
En attendant, Aillagon était envoyé sur le front de la communication. Dans le 20 heures de France 2, il plaidait une nouvelle fois en faveur de l'accord, incitant les intermittents «à le lire». Il a annoncé le lancement prochain d'un plan de soutien en faveur des petites compagnies du spectacle vivant.
Le matin, le ministre avait reçu un appel de Jack Lang, venu proposer son aide pour dénouer le conflit. «Et pourquoi pas nommer un médiateur, comme je l'avais fait en 1992 lors d'une crise précédente ?» (c'était le metteur en scène Jean-Pierre Vincent à l'époque, ndlr). Plus tard, Lang appel