Maintenant, c'est clair. Ce que le gouvernement considérait comme un simple «feu de brousse» se révèle une situation quasi soixante-huitarde de la culture. La réforme de l'assurance chômage des intermittents, négociée la semaine dernière à l'Unedic, menace de transformer l'été en champ de ruines culturel et les festivals en lieux d'insurrection.
Hier midi, le ministre de la Culture a réuni les principaux acteurs syndicaux du dossier, leur proposant sa méthode pour «une évolution apaisée» du dossier. Les organisations syndicales doivent lui faire parvenir aujourd'hui leurs observations sur l'accord, point par point, et reviendront en discuter au ministère à 17 heures. Le processus en comité élargi puisque y ont été conviées des organisations comme le Fesac et le Syndeac (1), non représentés à l'Unedic pourrait se prolonger jusqu'en fin de semaine. Pour l'heure, Aillagon parle surtout de «préciser» les points les plus litigieux de l'accord. «Si le gouvernement a le sentiment que tel ou tel point doit être amélioré ou éclairé, il en fera part à l'Unedic, qui fera ce qu'elle juge nécessaire.»
Curseurs. Bref, il ne s'agit que de «poursuivre le processus d'agrément», et la marge de manoeuvre est mince. Le ministre ne peut remettre en cause le texte négocié entre les partenaires sociaux, mais il faut qu'avant lundi soir, veille de l'ouverture du Festival d'Avignon, il ait des éléments concrets à proposer pour désamorcer le conflit. Peu probable que les grands curseurs, tels que l