Avignon envoyé spécial
Après la bataille, la politique. Alors qu'on les a peu vus lors des AG et des forums de la semaine dernière, les responsables des partis de gauche ont pointé le bout de leur nez depuis deux jours dans une ville d'Avignon désertée par les principales compagnies du in et du off. Que cherchent les Verts en tenant leur Commission nationale culture, mardi, au jardin des Cultures d'Europe, et les socialistes, hier, lors des XXIIIes Rencontres de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains ?
«Défiance». Les Verts se sont proclamés «aux côtés des intermittents en lutte». Les élus socialistes, «solidaires», ont énuméré les décisions prises par les «municipalités de gauche» : mises à disposition pour les mobilisations intermittentes de locaux, de téléphones, subventions pour les compagnies et les festivals les plus touchés. Réaffirmant leur défiance vis-à-vis d'un «gouvernement de droite menant une politique culturelle de droite» et d'un président de la République «se gargarisant du grand mot d'exception culturelle», les socialistes estiment avoir rencontré, enfin, le «mouvement social dans la culture». N'ont-ils pas investi, en cet après-midi de débats, la cour de la chapelle Saint-Charles, bastion de la coordination des intermittents à Avignon ?
Anne Hidalgo, responsable de la culture au PS, introduit les discussions, devant Henri Weber, son prédécesseur, ou l'ex-ministre Catherine Tasca, avant que Bernard Faivre d'Arcier, directeur du festival,