Ces derniers temps, l'attention se focalisait sur les Vieilles Charrues de Carhaix. Après Avignon (thé âtre), Aix-en-Provence (art lyrique), ou La Rochelle (chanson), allait-on voir chuter un autre géant cette fois dans la catégorie rock des festivals français ? Longtemps vacillant, le rendez-vous breton, validé à une très large majorité jeudi soir par un vote de «ses» intermittents (Libération de vendredi) a finalement ouvert vendredi, en milieu d'après-midi, presque comme si de rien n'était. Côté organisation, on parlait de «soulagement», tout en accaparant le slogan «Sans intermittents du spectacle... pas de spectacle», relayé sur le site par des panneaux, des forums ou des cartes postales destinées au Premier ministre.
Pourtant, à bien des égards, les Vieilles Charrues auront ressemblé à l'arbre qui, une nouvelle fois, cachait une forêt d'actions plus ou moins spectaculaires et désordonnées. Hormis la valse hésitation du théâtre de rue à Chalon et le KO de Danse à Aix (lire ci-contre), c'est globalement le jeu de massacre qui se prolongeait un peu partout. Vingt-quatre heures après l'abdication des Temps chauds, discret rendez-vous des musiques du monde dans l'Ain qui n'avait plus le coeur à la fête, d'autres bastions artistiques continuaient de tomber à intervalles réguliers : exit le onzième Festival classique du Haut-Bugey, bye-bye les Noctibules d'Annecy, où les treize compagnies invitées ont «pris le parti de se mettre en grève, avec le soutien de la direction et