Chalon-sur-Saône, envoyé spécial
A Chalon-sur-Saône, le temps est compté. Vendredi, deux conceptions différentes de l'action à mener face au mépris du gouvernement s'affrontaient toujours : d'un côté, les partisans de la grève totale, prêts à intervenir sur les spectacles en cours, comme ce fut le cas lors d'une représentation de Royal de Luxe jeudi soir (annulant dès lors toutes ses représentations) ; de l'autre, un collectif de compagnies, pour la plupart issues du in, prônant de nouvelles formes d'action, dont le maintien des spectacles. Mais Chalon n'est pas Avignon. Tandis que le festival de théâtre avait trois semaines devant lui pour lancer les débats, régler les luttes internes et envoyer un message conséquent au ministre de la Culture, celui des arts de la rue n'a plus que deux jours pour trouver une position unanime et durable. Cependant, les tentatives de rassemblement ne manquent pas.
Texte adopté. En premier lieu, l'appel «Restons vivants», lancé par une vingtaine de troupes du in : les artistes intermittents reconnaissent que la grève «a porté ses fruits médiatiquement et populairement», mais que l'annulation des festivals n'a pas fait fléchir le gouvernement. Il convient donc de jouer, tout en multipliant les actions. Pierre Berthelot, de Generik Vapeur, signataire de l'appel : «Nous sommes tous en lutte, mais divergeons seulement sur les moyens à mettre en oeuvre. On n'a pas le droit de se déchirer sur la forme. Nos spectacles parlent tous des difficultés que n