Menu
Libération

Le off s'essouffle à Avignon.

Article réservé aux abonnés
Neuf jours avant la clôture officielle du 53e festival, les compagnies qui jouent connaissent un succès inégal.
publié le 22 juillet 2003 à 0h12

Avignon envoyé spécial

«Le festival d'Avignon off joue» proclame la banderole tendue en travers de la place de l'Horloge, devant le théâtre municipal. La formule est légèrement optimiste. Il reste neuf jours avant la clôture officielle du 31 juillet, et le festival «off» qui essaye de tenir (environ quatre cent cinquante compagnies) ressemble plutôt à un manteau déchiré.

Match nul. 11 heures du matin, rue des Teinturiers, le Magasin Théâtre reflète assez bien le problème : sur la devanture, les spectacles annulés pour cause de grève et ceux qui sont maintenus font match nul, quatre à quatre. Ainsi, à 17 heures les jours pairs, le Dernier Jour d'un condamné d'après Victor Hugo joue, tandis qu'à la même heure, les jours impairs, Frères humains d'après François Villon est en grève. Tout autour de la rue Guillaume-Puy, où se concentrent de nombreuses salles, la situation est aussi contrastée. Au Petit Chien, la plupart des spectacles sont maintenus. Le premier de la journée, George, un monologue mis en scène par Nathalie Bensard et interprété par Laura Benson rassemble, selon l'attachée de presse, une centaine de spectateurs par jour. Comédienne confirmée, Laura Benson, qui a joué pour Chéreau, Bondy et bien d'autres, semble en effet faire recette. Même si les programmateurs ne se bousculent pas, «sauf les Suisses et les Belges».

Peu de relâche aussi à la Luna, sur les vingt-huit spectacles à l'affiche. Quant à savoir si les spectateurs suivent... A deux pas de là, rue Buffon, la «