Après une journée silencieuse lundi, pour marquer la fin du festival Chalon dans la rue et le début de l'occupation artistique, la soixantaine de compagnies en présence dans la cité bourguignonne s'organise. La population répond présent et les listes de volontaires désireux de loger des comédiens ou de fournir des repas s'allongent d'heure en heure.
Chaque jour, le programme évolue : les manifestations sont prolongées par des interventions artistiques, puis une ou deux représentations. Métalovoice a ainsi joué son spectacle Fragile, place Ronde, lundi soir, à la suite d'une longue manifestation qui avait parcouru les rues du centre-ville. Initialement prévue jusqu'à vendredi, l'occupation pourrait continuer la semaine prochaine, voire plus. De nouvelles troupes, dont certaines en provenance d'Avignon, sont attendues. Ainsi Transe Express, compagnie emblématique des arts de la rue, a fait savoir qu'elle allait rejoindre Chalon et le collectif «Restons vivants», à l'initiative du projet.
Refus. Pour l'heure, la mairie (UMP) reste en retrait, affirmant ne pas s'opposer «à la continuation du festival tant que l'ordre public ne sera pas troublé». Refusant à tout prix d'offrir au maire «un festival gratuit», les compagnies cherchent à se démarquer d'une simple succession de spectacles, au profit d'actions de proximité, pédagogiques et artistiques.
A Paris, les intermittents s'en prennent à l'audiovisuel. Après quelques jours d'accalmie, ils ont occupé hier les locaux de plusieurs soc