Tempo Latino fête ses dix ans. Au coeur de la Gascogne, près d'Agen, c'est devenu l'un des festivals les plus connus du Sud-Ouest, porté, certes, par la vague salsa et affiliés, mais aussi par une programmation qui associe assez astucieusement vedettes et artistes moins célèbres.
Celia Cruz, Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Willie Colon, José Alberto «El Canario», Omara Portuondo, Oscar D'Leon, tous ont déjà connu l'accueil très aficionado du public local. Il faut dire que l'aspect convivial du festival est aussi facilité par des spécialités régionales reconnues, vins, foie gras et armagnac, ces «agents actifs pour un bon vieillissement du corps et de l'esprit, phénomène que le corps médical appelle le French Paradox», souligne-t-on fièrement dans le pays. Un rappel à méditer peut-être pour le chauve le plus célèbre de la salsa, le Vénézuélien Oscar D'Leon, qui a eu récemment quelques ennuis de santé. Le néosexagénaire revient cependant pour la quatrième fois au Tempo Latino.
Showman. Né le 11 juin 1943, D'Leon fut un temps le taxi le plus couru de son Caracas natal, quand les clients faisaient la queue pour monter dans sa voiture, car il y avait installé de grosses enceintes diffusant à plein régime les tubes afro-latins de l'époque. La discothèque ambulante fut surnommée «El Rumba Taxi». Toutefois, sa vraie marche vers la notoriété débute quand Oscar intègre à 28 ans le plus célèbre des groupes vénézuéliens, la Dimension Latina, qu'il quitte en 1976 pour tenter une carrière s