Pour son second long métrage, l'Anglais Peter Cattaneo réutilise les ingrédients qui lui avaient valu, en 1997, l'énorme succès de The Full Monty, oscarisé meilleur film étranger, mais film tout de même très faible ne l'oublions pas. Dans la tradition du cinéma social britannique, les chômeurs de la ville de Sheffield sont ici remplacés par des prisonniers tout aussi paumés, purgeant leur peine au bagne de Long Rudford. Les envies d'évasion ne tardent pas, et c'est Jimmy, tête pensante du groupe de condamnés (James Nesbitt, plutôt drôle), qui va élaborer un plan sophistiqué nécessitant le montage d'une comédie musicale.
Aux côtés de ce séducteur, clone de George Clooney tombant amoureux de sa psychologue, tout un panel de personnages hétéroclites, soi-disant propres aux prisons, mais complètement stéréotypés, avec, entre autres, le baraqué s'adoucissant au contact des tomates qu'il cultive, le malchanceux harcelé par un maton sadique, en passant par le dandy intello et son petit protégé pyromane...
Prison cool. Toute cette micropopulation évolue dans un univers carcéral assez irréel, sans violence quotidienne entre les prisonniers, sans problème de proximité dans les cellules, et dont le directeur, fan de comédies musicales, octroie de nombreuses libertés à ses détenus. L'aspect comédie musicale finit même par se retourner contre ce film qui perd parfois toute crédibilité.
Lucky Break reste malgré tout un film divertissant, et ce second opus, oscillant entre drame et comique, e