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Libération

«Popstars», presque de l'art

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Le Conseil d'Etat a confirmé le statut d'«oeuvre audiovisuelle» de l'émission.
publié le 31 juillet 2003 à 0h28

Comme le veut l'usage, le Conseil d'Etat a rendu hier sa décision «au nom du peuple français» : oui, Popstars, l'émission de télé-réalité de M6 est bel et bien une oeuvre audiovisuelle. Rude coup pour les Etats généraux de la création audiovisuelle, une organisation regroupant plusieurs sociétés d'auteurs, de réalisateurs et de producteurs qui avait déposé le recours. Celui-ci portait sur une décision du CSA de 2001 qualifiant Popstars d'oeuvre audiovisuelle. Grosse surprise aussi, car le Conseil d'Etat, dans l'immense majorité des cas, suit le commissaire du gouvernement. Or, en juin, celui-ci avait conclu que Popstars n'était pas une oeuvre audiovisuelle.

Et d'abord c'est quoi une oeuvre audiovisuelle ? Le décret du 17 janvier 1990 en donne une définition en creux : «Constituent des oeuvres audiovisuelles les émissions ne relevant pas d'un des genres suivants : oeuvres cinématographiques de longue durée ; journaux et émissions d'information ; variétés, jeux ; émissions autres que de fictions majoritairement réalisées en plateau ; retransmissions sportives ; messages publicitaires ; téléachat ; autopromotion ; services de télétexte.» L'oeuvre audiovisuelle, c'est donc ce qui reste, une fois ces genres exclus, même si ces derniers peuvent être présents «à titre accessoire».

«Jeu». Pour les Etats généraux de la création audiovisuelle, Popstars relève à la fois du jeu (des chanteurs en herbe viennent concourir pour former un groupe), des variétés (on y chante) et de l'autopromot