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Libération
Critique

A Lama, plein champ sur la campagne

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Retour sur le festival européen du cinéma et du monde rural, en Balagne.
publié le 2 août 2003 à 0h30

Si les 159 intermittents recensés en Corse n'ont pas perturbé la dixième édition du festival de Lama, l'écho du mouvement est pourtant parvenu jusque sur les montagnes balanaises. Deux films, Pas de repos pour les braves d'Alain Guiraudie et Variété française de Frédéric Videau, se sont exclus de la sélection par solidarité avec la lutte contre les accords concernant l'assurance chômage des professionnels du spectacle et de l'audiovisuel (lire aussi page suivante). «Si la grève consiste à ne pas travailler, elle consiste aussi, en ce qui me concerne aujourd'hui, à ne pas montrer mon film», explique Alain Guiraudie. Un «acte réel» et sans doute douloureux pour ces deux cinéastes qui présentaient là leur premier long métrage. C'est donc sur fond grisé et sous un soleil de plomb que s'est tenu ce festival (en plein air) consacré aux chroniques villageoises.

Surimpression. De film en film, le thème semblait moins se décliner sous forme de chronique paysanne de l'intérieur que sous celle d'échappées belles vers le paradis perdu. Comme si la nature, le village, les paysans n'étaient plus que des objets de fantasme pour couple en déroute (Bienvenue au gîte de Claude Duty ou Un homme, un vrai de Jean-Marie et Arnaud Larrieu), cadre désespéré (Supernova expérience# 1 de Pierre Vinour), Parisiennes hystériques (Un petit cas de conscience de Marie-Claude Treilhou), cinéaste en quête de racines (le Legs, un documentaire de Christian Palligiano)...

Un ensemble programmatique qui venait co