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Girondin et citoyen

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Les intermittents sont associés aux Nuits atypiques de Langon.
publié le 4 août 2003 à 0h30

Les Nuits atypiques de Langon n'ont pas attendu la mobilisation des intermittents pour être un vaste forum d'échange d'idées. Mais cette année, pour la 12e édition, les débats ont gagné jusqu'aux cuisines. A l'entrée de la cantine des artistes, l'ardoise censée accueillir les menus rejoignait le mouvement en proposant, jeudi, une rencontre sur «la condition de l'épinard». En présence de l'intéressé. Une pointe de dérision dans cette édition qui, de l'aveu du directeur, Patrick Lavaud, par ailleurs militant actif d'Attac, «se retrouve traversée par tous les conflits actuels». Le stand de la coordination des intermittents de Gironde, la Coord'33 (1), a donc naturellement pris place au coeur du «village atypique», où se retrouvent les associations de solidarité (Palestine, paysans sans terre du Brésil), la Confédération paysanne, etc.

Happening. Patrick Lavaud reconnaît que «l'idée de tout annuler par solidarité a été envisagée par l'association», qui réunit notamment les 250 bénévoles sans qui il n'y aurait pas de Nuits atypiques. «Nous ne l'avons pas suivie pour deux raisons. D'abord, les intermittents qui travaillent sur le festival et les artistes se sont prononcés contre la grève, et puis, pour éviter que le mouvement s'enferme dans un discours corporatiste, nous avons souhaité l'articuler avec les autres débats d'aujourd'hui : les OGM, l'OMC, la pluralité culturelle.» L'analyse est partagée par la Coord'33, qui a assez vite renoncé au blocage : «Les Nuits atypiques ne sont