Menu
Libération
Critique

Saxo et plus si affinités

Article réservé aux abonnés
publié le 7 août 2003 à 0h32

«Si j'enseigne, c'est afin de transmettre ce que j'ai reçu, dit-il. Je n'oublie pas que lorsque j'ai commencé à jouer rares étaient les musiciens qui ont accepté de me montrer quelque chose. Comme au début du jazz, quand les trompettistes utilisaient un mouchoir pour dissimuler leurs doigtés.» Polyinstrumentiste aux multiples étiquettes (New Orleans, swing, be-bop...), André Villéger, né à Rosny-sous-Bois en 1945 (il fêtera, mardi, son 58e anniversaire), anime, depuis plusieurs éditions, l'atelier saxophone du festival de Marciac, le plus couru : «Il y a 24 inscrits répartis en deux groupes, le second dirigé par Eric Barret. Le stage dure dix jours. Le matin, nous travaillons la technique instrumentale, l'après-midi, la mise en place collective. Le onzième jour, les stagiaires des divers ateliers donnent un concert.»

Autodidacte. Egalement professeur au conservatoire du IXe arrondissement, à Paris, André Villéger consacre une part importante de son temps à la pédagogie. Par compensation peut-être, lui qui se revendique autodidacte : «La manière dont je suis devenu musicien ressemble à un gag. Un copain de lycée en partance au service militaire m'a proposé de le remplacer dans un orchestre Nouvelle-Orléans, après m'avoir montré deux ou trois trucs à la clarinette. J'ai ensuite eu la chance de tomber sur un leader qui m'a conseillé d'essayer aussi la guitare, de façon à pouvoir faire des accords et à me débloquer les oreilles. Ce qui m'a permis de me familiariser avec les grill