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Libération

Marie Trintignant au clair de lune

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par Anne-Laure LEMANCEL
publié le 11 août 2003 à 0h34

Organisée par le Forum des images, la troisième édition de Cinéma au clair de lune propose d'allier découverte de lieux parisiens et projection en plein air. Cinéphiles, voisins, curieux, pique-niqueurs... sont conviés à revisiter ainsi la capitale et l'histoire du cinéma en seize soirées.

Vendredi, au stade Lagny, dans le XIIe arrondissement, la soirée avait toutefois un goût amer d'actualité. Le film de Pierre Salvadori, les Apprentis, comédie où Guillaume Depardieu et François Cluzet incarnent deux antihéros, s'achève sur l'apparition émouvante de Marie Trintignant. L'affluence, environ trois mille personnes dans un espace exigu, laissait présager que nombre de spectateurs s'étaient déplacés pour rendre hommage à l'actrice disparue. Peu avant la projection, l'atmosphère conviviale et détendue n'annonçait guère l'émotion qui allait accompagner le final du film. Car l'image qui restera gravée dans l'esprit de tous est bien la sortie, à gauche de l'écran, de Marie Trintignant, semant des graines aux oiseaux comme autant de raisons d'espérer pour son ami dépressif, interprété par son ex-compagnon et père de son deuxième garçon, François Cluzet.

Le contraste entre l'apparition d'un «ange», image apaisante, et le destin tragique de Marie Trintignant, a suscité une émotion unanime. Sur tous les visages s'est inscrite la consternation ; les langues se sont déliées, tous parlaient de l'actrice et de cette apparition.

Présents à la projection, Pierre Salvadori, Guillaume Depardieu et