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Libération

PJ Harvey dans son jardin d'Eden

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En concert, elle a magnifié le cadre utopique de l'Eden Project en Angleterre.
publié le 18 août 2003 à 0h38

Cornwall envoyé spécial

«Si vous pensez qu'il devrait y avoir un lieu/ Qui célèbre la vie/ Qui est centré autour de l'éducation mais ne ressemble pas à l'école/ Qui est un sanctuaire pour tous ceux qui pensent que le futur est trop précieux pour le laisser entre les mains de quelques-uns/ Alors bienvenue», peut-on lire sur un panneau en arrivant à l'Eden Project. Ce qui pourrait être le discours d'une secte décrit en fait l'une des créations les plus étonnantes de nos voisins britanniques. L'Eden Project est une sorte d'immense parc d'attractions écologique consacré aux «relations vitales entre les plantes, les gens et les ressources naturelles». Le site, dans le Cornwall, au sud-ouest de l'Angleterre, est constitué de trois «biomes» ­ de gigantesques serres abritant tous les types de plantes existant au monde. Il fait penser à une ruche en effervescence au milieu d'un jardin paradisiaque. Un «rêve devenu réalité», selon son créateur, Tim Smit. Deux millions de visiteurs par an, 150 millions de livres de bénéfice (près de 213 millions d'euros). Et des milliers de scientifiques, d'artistes ou d'agriculteurs du coin, travail lant de concert à la réalisation d'un écosystème parfait.

Hymne à la nature. Le phénomène n'a rien de nouveau outre-Manche. Du Cristal Palace au Kew Garden de Londres, les Anglais ont toujours construit des hymnes à la nature ­ en général au coeur même des villes. L'art a également souvent été l'expression de ce romantisme bucolique typically British, du Lan