Paris tient enfin son festival rock. La première édition de Rock en Seine, mercredi au parc de Saint-Cloud, a réuni «environ 22 000 personnes» selon ses organisateurs. Soit deux mille de mieux que le minimum nécessaire. François Missonnier, pilier de l'événement, parle déjà de remettre le couvert l'an prochain, sur deux jours cette fois. Il aura fallu six ans pour que son idée prenne une forme aboutie. En juin 1997, Rock à Paris avait peiné à réunir 35 000 personnes sur deux jours au parc des Princes. Le parti pris d'une programmation mixte (rock et rap) n'avait pas vraiment convaincu. L'année suivante, celle de la Coupe du Monde 98, tous les lieux possibles étaient indisponibles. Le soufflé retomba mollement. Jusqu'à ce qu'il soit réanimé par ses concepteurs il y a un an et demi et que le conseil régional d'Ile-de-France apporte son soutien. Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver une terre d'accueil, Missonnier et consorts se décident pour le parc de Saint-Cloud. C'est sans doute une des clés du succès de cette édition 2003. Loin de la coque en béton asphyxiante du PSG, ce Rock en Seine offrait pour 36 euros un cadre autrement plus bucolique, avec facilités d'usage (fontaines, toilettes, terrains de volley). «Nous sommes satisfaits d'avoir vu les gens déambuler, s'asseoir dans l'herbe, ne rien faire », se réjouit François Missonnier.
Pour ne pas se noyer dans la masse des festivals d'été, Rock en Seine devra aiguiser sa programmation. Celle de mercredi péchait