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Libération
Critique

«Autoportraits» grandeur nature

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publié le 1er septembre 2003 à 0h48

Lendemain d'orage à Barbirey-sur-Ouche (Côte-d'Or). Assoiffé depuis des mois, le jardin Jacqueline-Rollin s'étire et respire enfin par tous les pores de sa végétation. Huit heures du matin, le soleil vient de passer la colline et caresse l'herbe déjà plus très verte. On en oublierait presque que, jeudi soir, tous les spectacles du festival ont dû être annulés en raison de l'alerte météo : les garçons de la Jurassienne de réparation (théâtre de rue) et les danseuses Christine Jouve et Laure Bonicel n'étaient cette fois pas grévistes ! Le lendemain matin donc, par une éclaircie inespérée, l'artiste Catherine Contour accueille à la métairie : café, thé et petits gâteaux pour consoler les plus réfractaires au réveille-matin.

Quatre résidences d'une semaine en différentes saisons ont convaincu la jeune femme que c'est tôt le matin que l'on goûte le mieux à la magie du jardin de Barbirey. L'idéal eût été sur le coup des 7 heures lorsque la nature se réveille à peine, mais ça faisait beaucoup pour les festivaliers... Il n'est d'ailleurs pas interdit de préférer la séance du soir.

Paquetage. Un pull sur les épaules et des chaussures con fortables aux pieds, on hume les odeurs de fleurs et de plantes dans le sillage de la danseuse vers les allées du potager semé d'une discrète installation de Polaroïd. Premier complice des artistes, Jacques, le jardinier du domaine depuis quinze ans, est là aussi. On fait halte à l'orangerie où Catherine Con tour remet à chacun un petit paquetage. Des