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Libération

A Vence, le cas Le Gac

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publié le 2 septembre 2003 à 0h48

Jean Le Gac a toujours été un peintre de promenade. Comme on dit un «peintre du dimanche», une expression et une figure que Le Gac aime et qu'il a souvent mises en scène dans ses oeuvres. Un peintre de promenade donc, mais qui ne va jamais bien loin. A quoi bon de toute façon puisqu'une petite «excursion» (l'un des grands thèmes de son travail) peut lui fournir suffisamment d'éléments pour construire le scénario de ses histoires. Car si un lieu, avec sa réalité et son contexte, a son importance, il n'est que le point de départ et le cadre de la fiction que l'artiste invente et qui, elle, relève d'un travail de chambre ou d'atelier.

Bannières. Pour réaliser sa double exposition de Vence ­ un parcours artistique dans la cité historique intitulé le Chemin du peintre, et Vence, bruits de persiennes au château-musée de Villeneuve ­ Le Gac a fait de fréquents séjours dans la ville au cours de l'année 2002 pour s'en imprégner. A l'arrivée, il a accroché sur les murs en pierre des différentes ruelles des toiles tendues sur châssis ainsi que des bannières avec des textes qui invitent le spectateur à se balader au fil de ce «parcours». Quant au musée, l'artiste l'a carrément investi mais en s'y immisçant presque discrètement. Pas d'imposition ici, ni même une exposition au sens habituel du terme, mais plutôt une position, une prise de position. Celle d'un rapport de (bon) voisinage avec les habituels occupants du lieu et d'une relation à son histoire. Le Gac s'est en effet glissé dans