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Libération

Aillagon : la peur du bide.

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Il annule les assises régionales du spectacle vivant, vouées à l'échec.
publié le 12 septembre 2003 à 0h58

C'est ce qui s'appelle manger son chapeau : dans un entretien à paraître ce matin dans la Lettre du spectacle, journal diffusé par abonnement parmi les professionnels du secteur, le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon annonce l'annulation des assises régionales du spectacle vivant. Celles-ci, qui devaient être organisées cet automne par les directions régionales des affaires culturelles en vue de préparer des assises nationales, menaçaient en effet de n'être que des coquilles vides. Le 8 septembre, le Syndéac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), qui regroupe la majorité des directeurs de théâtres publics, avait en particulier demandé à ses adhérents de ne pas participer à ces réunions.

Face au bide prévisible, le ministère a préféré prendre les devants, ce qui devrait faciliter la tâche de Bernard Latarjet, le président de la Villette, chargé depuis le 4 septembre de préparer les futures assises nationales.

Le ministre confirme que Latarjet a reçu «carte blanche, y compris sur le plan de la méthodologie du débat préalable et du débat lui-même». Jean-Jacques Aillagon ajoute : «Je lui ai surtout demandé de veiller à ce que personne n'ait le sentiment d'être tenu en dehors de la réflexion et de son élaboration.» En clair, Bernard Latarjet est chargé d'organiser les assises en concertation avec tout le monde (syndicats, organisations professionnelles, coordinations) et ce n'est pas le ministère qui fixera les règles du jeu. Aillagon affirme par