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Libération
Critique

Etats d' IAM

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Après plus de six ans d'absence, nouvel album des Marseillais.
publié le 18 septembre 2003 à 1h02

«Pour les auditeurs qui ne peuvent pas être avec nous au Maroc, annonce Akhenaton, le leader du groupe de rap IAM, au micro de Skyrock, ce sont bien des cigognes qui passent au-dessus de nos têtes et non pas des condors, comme le croit notre DJ, Kheops.» Sur la terrasse de leur hôtel, l'ambiance est à la rigolade, à quelques mètres de la mosquée de la Koutoubia, à Marrakech. IAM est venu faire une «coupure dans un endroit cool», avant la sortie cette semaine d'un quatrième et très attendu album Revoir un printemps.

Le précédent, l'Ecole du micro d'argent, s'était vendu à près d'un million d'exemplaires, il y a presque sept ans. La maison de disques et la radio partenaire leur ont du coup offert une semaine au soleil pour enregistrer des émissions toute la semaine. MTV France filme. Sur l'or dinateur de l'animateur, les SMS commentent en direct l'album que découvrent les auditeurs : «Ça fait du bien de vous entendre», lance un premier. «A quand la prochaine tournée ?» demande une autre, 17 ans. «Chapeau pour Armes de distraction massive, ça doit être dur de poser sur un trois temps», commente un expert de 21 ans.

Doubles sens. Redonner ses lettres de noblesse au rap, faire sonner les mots, voici justement une des idées fortes de l'album. Akhenaton et Shurik'N sont épaulés d'un troisième MC, Freeman, ancien danseur de la formation. Sa syntaxe, qui ferait bondir n'importe quel prof de français, en rajoute dans les doubles sens des deux premiers. Mental de Viêt-Cong, Murs, Tiens,