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Libération
Critique

Alex, «Kid» de la house française.

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publié le 23 septembre 2003 à 1h05

Alexkid a l'air tout pataud sur la pochette de son nouvel album. «J'assume. Je me tiens toujours comme ça, de travers.» Heureusement, ses chansons sont moins bancales. Succédant à un premier album bien accueilli en 2001, Mint est arrivé dans les bacs fin août, confirmant les bonnes dispositions d'un jeune producteur discret mais doué. Un disque pour prolonger l'été, dans la vénérable tradition de la deep-house chantée des Adonis et autre Mr. Fingers, où des mélodies charnelles sont mises en valeur par une production souple et ciselée, empruntant aussi bien à la techno mélodique de Detroit qu'au funk ou même au hip-hop. «Je n'aime pas les recettes. Mon truc, ce sont plutôt les associations inattendues.»

A 28 ans, Alexis Mauri persiste à se faire appeler kid. Mais cet enfant des glorieuses soirées Wake Up, animées par Laurent Garnier au milieu des années 90, («J'y ai fini tous mes jeudis»), n'est pas tombé de la dernière pluie électronique. Première émotion musicale à 8 ans, sur l'île de Majorque, dans les Baléares, où il habite avec sa mère espagnole : «Ma tante avait un petit magasin de disques. Elle me faisait déjà écouter des choses hétéroclites : Suzi Quatro, Stevie Wonder, Supertramp...»

De retour à Paris, le jeune Alexis Mauri se lance dans l'apprentissage autodidacte de la guitare, puis monte un groupe funk avec des camarades de lycée, non sans avoir vécu une brève mais intense idylle avec les disques de Cure et des Béruriers Noirs de sa cousine.

Passion des raves. 1992,