Infante du royaume des starlettes US calibrées, Christina Aguilera apprentie Madonna, ou para-Britney Spears, au choix a au moins pris une longueur d'avance sur ses multiples concurrentes (Britney, donc, mais aussi Jewel, Tiffany, Debbie Gibson, Nelly Furtado, Avril Lavigne...) en ce sens qu'elle a déjà basculé du format Lolita à celui de pétasse. D'une parfaite vulgarité (l'inhibition est un état dont elle ne doit même pas soupçonner l'existence), elle gigote dans des shorts moulants taille 34, écarte les cuisses avec entrain et se frotte contre à peu près tout ce qui bouge (de préférence black, lubrifié et robuste).
Pièce à conviction, la «chorégraphie» du clip (signé David LaChapelle) de Dirrty («salle», «cochonnne») reste un sommet d'esthétique trashy. On l'aura compris, miss Aguilera qui s'engageait au printemps à enlever sa «petite culotte» dans un magazine masculin n'est pas étrangère au vaste débat qui, ces jours-ci, secoue la France : faut-il, ou non, tolérer les strings et nombrils exhibés dans les cours de récré ?
Sur le plan artistique, la fausse blonde, née dans la vraie banlieue de Pittsburgh encore que certaines sources situent son apparition à Staten Island , a fait ses débuts au Mickey Mouse Club, comme sa rivale Britney Spears. Dans le circuit international depuis 1999, elle affiche avec une fierté légitime des scores de ventes qui ont franchi le cap des 10 millions d'albums. Cette année, elle a sorti un nouveau disque, Stripped, qui malaxe comme à