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Libération

Frieze, la foire de Londres prête à tisser sa toile.

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Première édition, très attendue, le 17 octobre.
publié le 9 octobre 2003 à 1h18

Quelques tentatives antérieures, limitées sur le plan de l'ampleur internationale, ont servi de repoussoir à cette première Frieze Art Fair (1) sise à Regent's Park, en plein Londres chic, et qui dispose d'un parc de galeries mondialement pointues (267 euros/m2 pour un stand, contre 225 euros/m2 à la Fiac). A son origine, un magazine d'art indépendant, sans groupe de presse ni investisseur derrière. Matthew Slotover est un des fondateurs de Frieze, né il y a douze ans dans un bureau minuscule, avec un très bon graphiste et deux ordinateurs, et qui servit de tremplin à la déferlante du jeune art britannique. Il explique : «Nous disposions des visiteurs potentiels, nos lecteurs, et des galeries intéressées, nos annonceurs. Depuis une longtemps, je me demandais : pourquoi n'y a-t-il pas de foire digne de ce nom à Londres ? Les gens ici ne collaborent pas, chacun cultive son pré carré.» «En tant que critiques d'art, nous voulions un peu plus de coordination. L'ouverture de la Tate Modern a amorcé un changement, souligne-t-il. Et puis, il s'est passé en 2003 des faits intéressants : j'ai eu plus d'expériences esthétiques à la foire de Bâle qu'à la Biennale de Venise, noyée sous le nombre d'artistes. A Bâle, les artistes avaient travaillé depuis plus longtemps à leur projet et avec plus de financement. Ça procurait comme un soulagement.»

Matthew Slotover a également observé que le marché de l'art ne faiblissait pas sur fond de crise économique, ni à la foire de Bâle 2003 ni à l'Arm