Jack Ralite, 75 ans, fut maire d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pendant dix-neuf ans. Fondateur des premiers Etats généraux de la culture en 1987, le sénateur (PCF) et ancien ministre de la Santé dans le gouvernement Mauroy rassemble, dimanche, artistes et comédiens pour de nouvelles rencontres. Sociologues, chercheurs, philosophes et professionnels du spectacle débattront de la question du travail (Théâtre international de langue française, la Villette), d'un nouveau contrat entre les arts et la société, et de l'exception culturelle (La Commune, Aubervilliers), ou de l'école, l'éducation et la recherche (Cabaret sauvage, la Villette). L'occasion également de revenir sur la crise des intermittents ou sur les effets de la décentralisation.
Les Etats généraux de la culture ont lieu dans un contexte tendu...
Durant l'été, des centaines de personnes se sont retrouvées pour débattre de la culture. En quelques mois, c'est devenu une question d'ordre national. Auparavant, ces échanges ne circulaient que dans des milieux très restreints. C'est désormais un problème public dont l'Etat ne pourra pas ignorer l'existence.
Quel regard portez-vous sur la crise que traversent les intermittents ?
Quand Aillagon dit que l'accord du 26 juin est irréversible, il a tort. Politiquement, c'est provocateur. Le Medef, à l'évidence, veut aller plus loin et supprimer les annexes. Mais la mobilisation ne cesse pas. Peut-être est-elle moins visible, tout simplement parce que les intermittents ont dû retourner travailler pour vivre. Mais elle se structure. Le gouvernement devra lâcher prise. Peut-être reviendra-t-il sur le texte après le 1