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Libération

Assauts de légèreté.

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Fini l'empesé, volants, découpes... les vêtements gagnent en fluidité.
publié le 13 octobre 2003 à 1h21

Depuis le début des collections, l'atmosphère est studieuse, il était temps que ça s'excite un peu. Dans le registre délire, on peut faire confiance à John Galliano, qui rend hommage à la Marisa Berenson de Barry Lindon. Il ne peut s'empêcher de bousculer l'aristocrate au teint diaphane, coupant ras la touffe ses robes corsetées, tout en bouillonnés de broderie anglaise. En porte-jarretelles, la dame prend des allures d'entraîneuse. Galliano délaisse les imbrications sauvages pour des fusions plus élégantes, et perverses aussi.

Délivrance, lit-on sur l'invitation à la collection d'Alexander McQueen, en forme de boîte de médicaments : tout un programme ! Mannequins et taxi boys s'élancent sur le parquet de la salle Wagram pour un tango frénétique. Karen Elson, en fourreau à quilles, virevolte puis se fige dans des poses expressionnistes. McQueen a eu l'idée de confier la chorégraphie de son défilé à Michael Clark. S'inspirant du film On achève bien les chevaux, le créateur anglais ressuscite le glamour années 30. Comme prises dans le feu de la danse, les tenues s'emmêlent les pinceaux, les vestons prince-de-galles chipés aux cavaliers se parent de volants. Contraint par le mouvement, McQueen débarrasse ses vêtements de leur lourdeur, sa mode y gagne en légèreté. Au final, les filles exténuées rampent, McQueen met son public KO.

Accrochés à un échafaudage, les mannequins de Véronique Leroy posent, cheveux au vent, comme pour une photo de Francesco Scavullo. Des robes peinturluré