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Libération
Critique

A l'écoute des astres

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publié le 17 octobre 2003 à 1h26

En 1993, les Lettons découvrent l'existence d'une station top secrète, datant de l'ère soviétique. Cachées au fin fond de la forêt, au nord de Ventspils, ville côtière de la Baltique, se dressaient trois antennes utilisées par le KGB pour espionner les communications satellites entre l'Europe du Nord et les Etats-Unis pendant la guerre froide. Quand les Russes se retirent, ils démontent la plus petite et vandalisent les deux autres. Les antennes paraboliques de 16 et 32 mètres de diamètre passent sous l'aile du Virac (Ventspils International Radio Astronomy Center), un institut de recherche civil qui va mettre quatre ans à restaurer l'un des radiotélescopes les plus précis d'Europe du Nord, le RT-32. Lourde charge pour ce petit pays qui peine à trouver les fonds. Son principal souci est dorénavant de promouvoir le radiotélescope afin de développer les coopérations et les échanges internationaux.

Inespéré. En août 2001, l'ancienne base militaire accueille un projet pilote, le symposium Acoustic. Space. Lab (Libération du 18 janvier 2002), et ouvre son radiotélescope à une trentaine d'artistes sonores, activistes radio ou Net, radioamateurs et chercheurs en médias tactiques pour explorer, en coopération avec les scientifiques du Virac, les possibilités de l'antenne. Une opportunité inespérée pour les participants (le réseau Xchange, le centre des nouveaux médias de Riga RIXC, les Néo-Zélandais Radioqualia, les Slovènes du Makrolab...), qui ont engrangé pendant neuf jours enregi