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Libération

Intermittents : sous les pavés, l'angoisse

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Les manifestations d'hier ont mobilisé à Paris, moins en province.
publié le 17 octobre 2003 à 1h25

Les intermittents du spectacle ont manifesté hier à Paris et en province, dans le cadre d'une nouvelle journée d'action contre la modification de leur régime d'assurance chômage. A Paris, environ 3 000 personnes (2 600 selon la police) ont défilé entre la place de la Bastille et l'Opéra Garnier, à l'appel de la CGT-spectacle, des coordinations d'intermittents et du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles). Le cortège était précédé d'une banderole unitaire noire sur laquelle était écrit «abrogation de l'agrément du protocole Unedic-Medef-CFDT, ouverture de nouvelles négociations».

A Lyon, plusieurs centaines d'intermittents, accompagnés de directeurs d'institutions culturelles publiques (dont Serge Dorny, de l'Opéra national de Lyon, et Liliane Martinez, du TNP de Villeurbanne), se sont rassemblées devant la direction régionale des Affaires culturelles, aux cris d'«Etat policier, culture en danger». Une délégation de manifestants a été reçue. Un «Conseil interprofessionnel du spectacle vivant de service public», réunissant plus d'une centaine de compagnies, d'institutions, de syndicats et de coordinations, s'est constitué en Rhône-Alpes pour des actions communes.

Obispo à la trappe. Près de Nantes, le maire de Rezé (Loire-Atlantique) a décidé d'interdire un concert du chanteur Pascal Obispo prévu samedi, par crainte d'incidents. Une manifestation régionale d'intermittents est annoncée le même jour à Nantes. La décision du socialiste Gilles Retière