Une déferlante humaine a pris d'assaut, dès jeudi soir au quatrième top du vernissage, le vaste couloir rouge servant de rampe d'accès à la Frieze Art Fair, la nouvelle foire d'art londonienne, au nom du magazine éponyme à l'initiative de l'événement (Frieze).
Car cette foire était attendue comme un événement : 124 galeries internationales, plus de 1 000 artistes, 11 000 m2 de cimaises, quelques «projets spéciaux» d'artistes, un programme pop (coorganisé par l'un des membres du groupe Pulp, Steve Mackey), une librairie, outre les habituels services de tables rondes, conférences, bar et restauration... Bernard Arnault était là, François Pinault aussi, et, dès les premières minutes de «prévernissage» d'après-midi, la galerie Obadia de Paris avait vendu un dessin du Portugais Joao Quieros au MoMA de New York, et celle de Marian Goodman, des pièces d'Annette Messager et Christian Boltanski... Bref, aucune raison que tout cela débouche sur un flop retentissant.
Physiquement, l'ensemble est assez réussi : le bâtiment éphémère réalisé par l'architecte David Adjay (concepteur du Centre Nobel de la paix à Oslo, des aménagements du journal The Guardian ou des appar tements de l'acteur Ewan McGregor ou du photographe Juergen Teller) consiste en une immense tente rectangulaire toute blanche, posée dans Regent's Park.
Ouvert. La lumière est agréable ; la moquette (couleur chocolat), moelleuse, et la répartition des stands, rangés en couloirs (de A à H, avec quinze à vingt emplacements sur c