Menu
Libération
Critique

Carlotta, droit d'hauteur

Article réservé aux abonnés
publié le 24 octobre 2003 à 1h31

Les derniers Pasolini, les premiers Jane Campion, la Trilogie de Paul Morrissey. Et, ce mois-ci, les Pasolini des années 60, en attendant le muet l'Aurore fin novembre et, l'an prochain, une quasi-intégrale Fassbinder... Bref, c'est un sans-faute pour Carlotta Films, devenu en à peine un an l'un des éditeurs DVD chouchous des cinéphiles.

«Synergie». A la tête de cette petite entreprise dynamique et pointue, on trouve Vincent Paul-Boncour, pas encore 30 ans. Un cinéphile qui a biberonné au cinéma américain des années 70 et 80, avant de travailler dans l'exploitation et la distribution de films puis de créer sa compagnie en 1998. Après quatre années de reprises dans les salles, Carlotta a étendu ses activités au DVD à l'automne 2002. «Je suis persuadé qu'il y a une synergie entre l'exploitation au cinéma et le DVD, et pas une concurrence, explique Vincent Paul-Boncour. Sortir des films de patrimoine en DVD crée une autre forme de cinéphilie, qui amène aussi le public à fréquenter les salles.»

Sans exclure des films cultes un peu déconnants (les Rutles, amusante parodie des Beatles, sort le 5 novembre en même temps que la Première Folie des Monty Python), il vise à faire redécouvrir des cinéastes importants mais presque invisibles. Carlotta essaie toujours d'acquérir les droits d'un film tant pour les salles que pour la vidéo, afin de l'exploiter selon un procédé rodé : une sortie en salles (à Paris et en province) pour «créer du désir autour du film» et, trois à six mois plus ta