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Libération
Critique

Dans les pulls de John Malkovich

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publié le 24 octobre 2003 à 1h31

Las ! On attendait John Malkovich, et le voici, mais sans sa mallette ! Cette fameuse mallette en croco blanc qui sert de fil rouge à la plupart des articles parus à son sujet ces deux dernières années. «Vous aussi vous me parlez de la mallette !, s'étonne l'acteur, ce jour barbu, d'une voix douce parfois jusqu'au flûté. Au Festival de Saint-Sébastien, ça a pratiquement été l'émeute : à l'aéroport, où des photographes m'attendaient, je m'apprêtais à la poser quand ils se sont tous mis à hurler : "La mallette !!!! la mallette !!!!!" Elle fait fantasmer tout le monde, on la dit en croco alors que c'est du faux, moi je l'aime beaucoup mais quand même, ça me dépasse...» Car voilà, l'acteur-comédien-réalisateur-producteur américain, incontournable depuis la petite claque au cul d'Uma Thurman dans les Liaisons dangereuses, est désormais quasiment autant connu comme bête de mode, dont les magazines féminins décortiquent la garde-robe à l'envi. Le héraut du chausson chinois et du béret crée aujourd'hui sa propre ligne de vêtements, dessinée par ses soins et diffusée dans une poignée de magasins triés sur le volet ­ en France, l'honneur revient à l'Eclaireur, le pionnier des concept-stores parisiens.

«En fait, tempère dans un français quasi parfait l'homme au fameux strabisme, ça n'est pas allé de soi. C'est vrai que du plus loin que je me souvienne, même tout petit, j'ai toujours été fasciné par les vêtements même si ça n'était pas du tout dans la culture familiale (il est né il y a