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Libération
Critique

Shoboshobo, du batofar à tokyo

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publié le 24 octobre 2003 à 1h31

Shoboshobo... au Japon, royaume des onomatopées, c'est le bruit du ballon qui se dégonfle. «Ça veut aussi dire nase», explique Mehdi qui a lancé ce festival pour faire découvrir les artistes japonais qu'il aime. Mehdi a longtemps pratiqué le kendo avant de se passionner pour la musique japonaise «version punk barré hardcore : les Ruins, Boredoms ou Melt Banana. Ce sont eux qui m'ont amené vers des choses plus expérimentales». En 1998, lors d'une exposition sur la création japonaise contemporaine, il tombe sur le flyer d'un groupe (danseurs du Monochrome Circus associés au compositeur Makoto Nomora) qui proposait des performances à domicile en échange d'un repas. Mehdi les invite dans son 20 m2 pour une soirée mémorable. Ils sympathisent et Mehdi s'envole au Japon l'été suivant. Il y rencontre Phirippe, présidente du fan-club mondial du Walabi Mochi (pâte de riz gluante avec haricots noirs) et Lozi, du label ARch, qui fait de la musique avec des machines à coudre. Le jeune agrégé d'arts appliqués, musicien sous le pseudo de Minifer, se lie d'amitié avec des figures du milieu électro-expérimental et travaille assidûment à la préparation du festival Batofar cherche Tokyo. De retourà Paris, il organise son premier Shoboshobo en 2001 à l'école Duperré où il enseignait. «Les Shoboshobo dépendent des allers-venues des Japonais, je les chope et on organise une soirée souvent à l'arrache avec ceux qui résident en France comme le musicien Yoshihiro Hanno , le Konki Duet ou le vidéaste