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Libération

Un appel des cinéastes pour discipliner le marché du DVD

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La vidéo et la diversité culturelle, préoccupations majeures des Rencontres internationales de Beaune.
publié le 27 octobre 2003 à 1h34

Beaune envoyée spéciale

Ovation debout, samedi, dans la salle des congrès de Beaune, pour Pascal Rogard : à 54 ans, le lobbyiste le plus redouté du monde audiovisuel français bouclait ce week-end sa 13e et dernière édition des Rencontres internationales du cinéma en tant que délégué général de l'association Auteurs réalisateurs producteurs (ARP)... Fort en gueule, incollable sur les dossiers, omniprésent sur les fronts médiatiques et gouvernementaux, mais toujours attentif à se maintenir un peu à l'écart des projecteurs, l'homme a su devenir une puissance à lui tout seul, dans un milieu où les ego vedettes des chefs d'entreprise et des hommes de l'art laissent pourtant peu de place à la marge de manoeuvre des permanents syndicaux.

Majors. Sous sa férule, les meetings bourguignons de l'ARP (foyer effervescent, dès les négociations du Gatt, de la lutte pour l'exception culturelle) sont devenus la principale chambre d'écho des grands combats professionnels : un rendez-vous incontournable, où se côtoient et s'interpellent hommes du grand et du petit écran, représentants des majors américaines et politiques de tous poils, tant français qu'européens.

«Quand on arrive au ministère de la Culture, on se sent tout de suite énervé par Pascal Rogard, parce qu'il apparaît comme un enquiquineur hors pair», a éloquemment résumé Jean-Jacques Aillagon à la tribune beaunoise, «et puis on est forcé de reconnaître sa compétence.»

Un constat qu'il n'aura pas été le premier occupant de la rue de Valo