«Metatextes : Agencement, souvent abscons, de mots, d'images et/ou de sons ne servant à rien. Fig. N'importe quoi.» Difficile de donner meilleure définition pour ce site, que celle proposée par son auteur. Carnet de réflexions, pensée du jour, journal intime, exercices de style, petits poèmes interactifs, en images et en son, metatextes donc, que l'internaute tire au hasard de ses clics sur la barre espace. Là, deux souris blanches observent un homme qui court dans une roue. Derrière lui défilent filles en bikini, pluie de dollars, coupés sport, «toujours la même histoire, les mêmes rêves», soupirent-elles. Quelques clics plus loin, des curseurs pointent dans différentes directions, flèches qu'on essaye d'attraper sur le mode «tu me racoles, je me dérobe, je te racole, tu te dérobes». Partie de ping-pong philosophique, respiration poétique sur un rocher venteux où on lance un cerf-volant qu'on déforme à sa guise, lâcher de ballon, pause-café sur un coin de bar, réflexion politique sur le pop-corn et le drapeau américain, le retour du printemps, la tête dans un nuage à observer des hirondelles sur des fils électriques qu'on s'amuse à tirer comme des élastiques. Un butinage qui réserve des surprises, des détails cachés qu'on rate et qu'on découvre la fois suivante. Inutile cependant de chercher le clic à tout prix au risque de manquer l'essentiel, prévient l'auteur.
«J'essaie juste de m'exprimer via un média nouveau, d'habiller mes poèmes, explique Tim Catinat, franco-canadien