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Libération
Portrait

David Tang, Hongkong star.

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publié le 14 novembre 2003 à 1h52

C'est au Sras que Paris doit l'ouverture en 2003 d'une enseigne Shanghai Tang, nous apprend le PDG de la société, Raphaël Le Masne : «A l'origine, ce magasin était prévu pour 2004, mais, face à l'épidémie de pneumonie atypique, nous avons décidé d'accélérer notre développement hors Asie ; nous nous sommes ainsi associés à la Maison de la Chine dont les projets étaient eux aussi contrecarrés par le Sras.» Cette boutique est le quinzième maillon d'une chaîne présente de Hongkong à Honolulu en passant par New York, Londres, et bientôt Los Angeles, Las Vegas, Tokyo. La marque est détenue majoritairement par le groupe sud-africain Richemont (Cartier, Chloe, Lancel, Van Cleef & Arpels, Mont Blanc...). Tout a commencé à Hongkong, en 1994, sur le coup de flair d'un businessman systématiquement cité quand il est question du développement de la Chine ou de sa province récemment rattachée : David Tang. Issu d'une riche famille chinoise, il a fait ses humanités en Angleterre avant de revenir au pays pour y faire fortune à cheval sur les deux civilisations. En même temps que Shanghai Tang ­ dont il reste actionnaire et la figure emblématique ­, il a créé une chaîne de très sélect China clubs avec restaurants et fumoirs. Depuis, cet homme de 49 ans cumule les casquettes : propriétaire d'une société de cigares, dirigeant d'établissements bancaires, membre des directoires d'une multitude de sociétés, copropriétaire d'une fameuse galerie d'art contemporain de Hongkong, Hanart TZ. A Paris, on