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Libération
Enquête

In Memoriam au-delà du virtuel

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Intrigant, bluffant, obsédant, le premier jeu à intégrer le recours au Web et aux mails est un superbe polar sombre et gothique.
publié le 14 novembre 2003 à 1h53

Depuis environ un mois, les moteurs de recherches sur l'Internet tournent à plein régime sur quelques mots-clés : Jack Lorski, Karen Gijman, Phoenix... Les forums enflent, des sites dédiés se créent chaque semaine et la tendance s'accélère. Le phénomène, loin de se réduire à la France, touche la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne... Qui est donc ce Jack Lorski ? Sur Google, MSN ou Yahoo, les réponses sont curieusement hétérogènes. Côté pile, on découvre, par exemple, le parcours de cet homme de 43 ans sur trombi.com, un site qui permet de retrouver ses camarades de classe. Ecolier à la communale de la rue d'Alésia, à Paris, lycéen à Montaigne, étudiant à la Sorbonne (Paris-IV) puis à l'INA, Lorski est aujourd'hui journaliste au sein de SKL Networks, une agence de presse. En cherchant mieux, on déniche quelques articles consacrés au bonhomme sur liberation. fr, le site de Libération (1). On y apprend qu'il a disparu avec sa compagne alors qu'ils menaient une enquête sur une série de meurtres commis un peu partout en Europe. Côté face, on finit par comprendre que Lorski est le protagoniste principal d'un jeu qui fait fureur : In Memoriam, créé par Eric Viennot et son équipe de Lexis Numérique. Cet éditeur multimédia avait déjà fait un carton avec Oncle Ernest, un jeu pour enfants dont la série s'est vendue à plus de 500 000 exemplaires. Pour développer In Memoriam, Lexis, un éditeur décidément pas comme les autres, est resté fidèle à ses principes en autofinança