Il y a un peu plus d'un an, plus de 2 500 personnes se pressaient à la soirée d'inauguration du premier hypermarché de la capitale consacré au vin : Lavinia propose aux amateurs pas moins de six mille références, dont un tiers de crus étrangers, sur 1 500 mètres carrés de surface répartie sur trois niveaux, près de la Madeleine. Créée par deux investisseurs français, Thierry Servan et Pascal Chevrot, l'enseigne existait à Madrid et à Barcelone. Mais c'était une autre histoire que de s'attaquer à une nation aussi chauvine, avec un échantillonnage d'une quarantaine de pays, allant de l'Ukraine aux Philippines en passant par les grands producteurs comme l'Afrique du Sud, l'Australie, la Californie ou le Chili. A l'essai, un des avantages du magasin est la connaissance offerte par le personnel, même s'il n'est pas toujours possible de trouver «le» spécialiste d'une région. Sans être parfaites, les conditions de conservation sont meilleures qu'en grande surface. Les bouteilles sont couchées, à une température stable, bien qu'assez élevée (19-20°). Il est en effet très difficile de bénéficier d'une conservation idéale dans un grand magasin : l'humidité ambiante (70 %) est insuffisante et la luminosité forcément trop vive.
Mais la formule a plu. En un an, la boutique a enregistré 70 000 achats, soit un total de six millions d'euros, supérieur de moitié aux prévisions. La clientèle s'offre un petit luxe : le prix moyen payé tourne autour de 25 euros la bouteille. Le plus intéressant