Rien à voir avec la boisson surchimique que prisaient les ados des années 80. Ni avec les supermarchés chinois bien connu des Parisiens du XIIIe arrondissement. Shanghai Tang est une chaîne planétaire de «concept stores» (boutiques mêlant vêtements, accessoires, objets, meubles...) dont la première version française vient d'ouvrir dans le VIe arrondissement de la capitale, à deux pas de la place Saint-Sulpice (à vingt de Saint-Germain-des-Prés, à une station de métro du Bon Marché...), soit le repaire de toute bourgeoise pyromane de la Carte bleue qui se respecte. Mais le dossier de presse douche vite les appétits bassement consuméristes: «Shanghai Tang représente cinq mille ans de culture chinoise propulsée dans le XXIe siècle»... N'en jetez plus !
Néo-tradi. Reconnaissons que les locaux sont accueillants : ceux de la Maison de la Chine, agence de voyages qui a poussé ses murs pour faire cause commune avec la nouvelle enseigne. 400 m2 sur deux niveaux, parquet, hauteur sous plafonds, les critères du chic parisien sont respectés. On imagine d'avance la clientèle: friquée mais cool, genre «J'ai adôôôré Maggie Cheung dans In the Mood for Love, peut-être que je vais enfin trouver une robe qui me donnera un centième de son allure.» De fait, elle pourrait avoir raison. Le qi pao, une pièce maîtresse de la collection femmes de Shanghai Tang, se décline dans une très belle soie en plusieurs imprimés et couleurs (de 258 à 350 euros pour le modèle long). Fermé au cou par les fameux «b