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Libération
Critique

E-pages d'écriture

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publié le 28 novembre 2003 à 2h04

C'est un travail qui met écrivains, photographes et enseignants en danger, parce qu'il les place sur un territoire qui n'appartient à aucun», résume l'auteur François Salvaing. Pourtant, depuis un an, danseurs, illustrateurs, auteurs de livres pour enfants se sont succédé autour d'«e-pages», un atelier d'écriture... électronique, où les enfants apprennent à créer une page web à eux, à manier la souris tout en abordant le traitement de texte, la mise en page et les liens hypertexte. Sans oublier de creuser les questions d'identité, de fracture numérique et on passe sur les «gros» mots savants. Lancé en 2002 au Salon du livre de la jeunesse, l'outil à la base de cet ambitieux projet est un logiciel libre de création simplifiée de pages web nommé Arapa (d'harappa, mot indien qui signifie iconographie des idées). Depuis, Arapa tourne d'ateliers en médiathèques, de collèges en espaces multimédias, en banlieue parisienne, à Noisy-le-Sec, Pantin, Saint-Ouen ou Montreuil.

Une année d'expérimentation, voulue par le Centre de promotion du livre de jeunesse (CPLJ), qui organise le Salon de Montreuil et milite ainsi pour que lecture et écriture s'adaptent aux formes multimédias (lire aussi le cahier Livres de Libération d'hier). Quelque 2000 enfants de 8 à 16 ans ont mis en ligne 600 mini-sites. L'ordinateur n'est ici qu'un prétexte, et le temps passé devant la bête n'est qu'accessoire. Ils ne sont pas là pour tout apprendre des subtilités de l'Internet : certains n'ont même pas compris