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Libération
Critique

Sages comme des e-magiciens

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publié le 28 novembre 2003 à 2h04

De mieux en mieux. Le festival des E-magiciens à Valenciennes est chaque année l'occasion de découvrir les meilleurs films d'animation d'étudiants, qui ensuite seront à l'affiche de manifestations internationales. Le chouchou du public l'an passé, Tim-Tom, a ainsi fait carrière : grand prix Imagina, prix du jury au Siggraph, nomination à Sundance, sélection à Annecy (1)... Pour l'édition 2003, dix-neuf heures de programmes ont été soumis, soit 250 productions, en provenance de 35 écoles et 12 pays d'Europe. Jusqu'à ce soir, les festivaliers visionneront sur grand écran la Compil' des profs, une présélection d'un jury d'enseignants, proposant un panorama de la jeune création numérique européenne. Malgré les inégalités de moyens entre établissements, le niveau général ne cesse d'augmenter.

Expertises

Premier constat, les films s'allongent au fil des années grâce à des calculateurs toujours plus puissants. Avec ses avantages (plus de temps pour raconter une histoire) et ses écueils (boulimie techno qui aboutit souvent aux films démo sur le mode «voilà ce que je suis capable de faire»). L'intérêt d'un film ne se mesurant pas au calcul de ses pixels, nombre de ces courts parfaitement maîtrisés techniquement manquent de caractère. «A trop vouloir bien faire, ils risquent de finir par tous se ressembler, admet Virginie Guilminot, directrice artistique des E-magiciens, les étudiants sont souvent trop sages dans leurs images.» Des experts mais pas forcément des auteurs.

Noir, c'est noir