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Libération
Enquête

L'appel d'airs des images

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publié le 19 décembre 2003 à 2h24

Plus 54 % : c'est la performance du moment. Sur les neuf premiers mois de l'année 2003, les ventes de DVD musicaux ont progressé de moitié. Un chiffre qui, en soi, ne veut pas dire grand-chose mais qui prend tout son sens si on précise, comme le fait la dernière note de conjoncture du Snep (Syndicat national de l'édition phonographique), que les vidéomusiques représentent dorénavant 5,2 % des ventes de produits musicaux en France. Dans un marché particulièrement morose, en chute de 13 % (15,6 % si l'on en exclut les vidéos musicales), la flambée du DVD est la seule bouffée d'oxygène de l'industrie du disque. Et les chiffres du dernier trimestre, prenant en compte la multiplication des sorties pour Noël, devraient confirmer le constat. Ce qui se vérifie de visu dans les magasins. A la veille des fêtes, les DVD musicaux semblent cannibaliser la place dévolue aux CD et, surtout, aux traditionnels coffrets de Noël. A la Fnac, on estime que l'espace CD «a été rogné de 5 %» pour accueillir la multiplication de captations de concerts, de compilations de clips et de ces nouvelles anthologies sophistiquées mélangeant live, archives visuelles et interviews comme l'impressionnant double DVD de Led Zeppelin, l'une des meilleures ventes de l'année.

Rayon autonome. Jamais la cassette vidéo musicale n'a connu un tel engouement. En 1999, avant l'apparition du DVD, ses ventes ne représentaient que 0,7 % du chiffre d'affaires de l'industrie du disque. Sans doute parce que sa qualité sonore éta