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Libération
Interview

Notre aventure «Star Wars»

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Objets. Olivier Sztejnfater, 38 ans, cofondateur d’Attakus
publié le 19 décembre 2003 à 2h24

C’était de la candidature spontanée, car on savait que les gens de Star Wars ne voulaient pas se lancer dans les figurines de collection. On a donc envoyé une sélection de nos modèles. Ça leur a plu, ils nous ont dit : «Faites-nous des propositions.» On a donc bossé sur un product plan, qui est une sorte de devis artistique et commercial : liste des personnages, matière utilisée (ici la résine), date prévue de fabrication, date estimée de mise en vente, prix de cession, etc. Puis on est allé les voir au «Ranch». C’est un endroit immense, près de San Francisco, où sont regroupées toutes les sociétés créées par Lucas, dont LucasFilms ou ILM (Industrial Light and Magic, spécialisée dans les effets spéciaux). Ils ont dit banco, nous ont attribué une licence européenne et, là, on a vraiment commencé. Lors du «board», une réunion où sont présentés tous les produits dérivés qui vont sortir dans l’année, le vice-président a lancé, en désignant nos produits : «Quand va-t-on trouver ça aux Etats-Unis ?» Du coup, ils ont étendu la licence au monde entier, sans qu’on ait à payer plus. On a juste augmenté le tirage de chaque pièce, de 1 200 à 1 500 exemplaires.

On fait d'abord des figurines en cire, pour faire approuver la pose des personnages. Sauf que la pose, on ne la choisit pas vraiment : les gens du Ranch sont très directifs. Ensuite, le sculpteur passe à la résine. Lorsqu'on est à environ 80 % du boulot, on va montrer la figurine au Ranch ­ à nos frais bien sûr. On établit la liste