Quel point commun entre toutes les propositions programmées dans le cadre du premier festival «100 Dessus Dessous» à la Villette (où l'accueil en ces temps de Vigipirate renforcé n'est pas des plus agréables) ? Aucun, si ce n'est que les «chantiers» d'une vingtaine de minutes présentés en début de soirée sont tous issus des résidences d'artistes développées in situ depuis deux ans. Ce genre de formule permet au spectateur de découvrir plusieurs projets dans la même soirée et au programmateur de donner l'impression de montrer plein de choses mais se révèle à double tranchant.
Vingt minutes pour donner à voir un univers, c'est court et c'est risqué. Ainsi, pour la première soirée, le travail de Philippe Eustachon et Yvett Rotscheid, Kamikaze Taxi, inspiré d'un film japonais éponyme, mené en une petite quinzaine de jours à peine (écriture du Mexicain Mario Bellatin comprise), slalome avec humour entre théâtre, cinéma, musique et politique (scène et salle aussi), mais ce projet complexe mériterait plus de temps.
En pleine répétition de son Paradis, présenté en janvier à la Colline, Pascal Rambert a contourné l'écueil par la lecture, en offrant les très belles pages d'un texte écrit il y a deux ans déjà, suite à une commande de Lucien Attoun. Debout derrière un micro, texte en main, l'auteur dit ses mots avec l'actrice américaine Kate Moran, blonde sylphide, à qui ils sont dédiés. Le Début de l'A. (1) «A» comme «amour» mais aussi comme «absence» et «attente» est un poème po