Férocement drôle et 100 % culture électronique. La campagne présidentielle américaine est à peine entamée que les activistes s'en emparent déjà, s'appuyant sur les mêmes relais d'opinion que les manifs antiguerre en Irak. Comme alors, c'est W. Bush qui cumule les quolibets. A preuve, le site Bushin30seconds.org. Lancé en novembre, ce concours de spots de 30 secondes contre la politique et la personne du président américain s'achève cette semaine avec la diffusion, sur les plus grands networks, de la pub gagnante. L'opération dure jusqu'au 25, pour coller au discours du Président sur l'état de l'Union, prononcé mardi. Child's Pay a été élu par les internautes et un jury people (Moby, Pearl Jam, Chuck D., Gus Van Sant ou Alanis Morisette) et engagé (Michael Moore). Le tout sous la houlette de Move On, un groupe de pression prodémocrate né du réseau.
Aide de Soros. Flash-back. Il était une fois la success story de deux entrepreneurs de la Silicon Valley, qui firent fortune en empruntant à Dali son grille-pain ailé pour en faire un écran de veille surréaliste. En 1998, lassés des débats ras-la-casquette autour de Clinton (la pipe est-elle sexuellement explicite ou pas...), Joan Blade et Wes Boyd lancent une pétition en ligne pour «censurer Clinton et aller de l'avant», («move on», en anglais), qui reçoit des dizaines de milliers de soutiens. Depuis, Move On, avec 1,7 million d'activistes électroniques revendiqués, est devenu le relais d'une opinion publique antiguerre. Et s'est t