Sarah Jessica Parker tourne à Paris les derniers épisodes de Sex In the City. L'un d'eux se déroule dans la boutique Dior. Elle arrive au défilé maison dans une nuée de flashs. A quelques rangs, caméra à l'épaule, Claude Lelouch zoome sur Arielle Dombasle pour les besoins de son prochain film, mais la vraie superproduction hollywoodienne est sur le podium...
Fastes and furious
C'est le John Galliano Show. Le Cecil B. DeMille de la couture se lance pour Dior dans une évocation de l'Antiquité égyptienne. Premier passage : une fille en robe lamé or, le visage planqué derrière un masque de Toutankhamon en plastique. On croirait voir un de ces mimes-statues se produisant devant la pyramide du Louvre ! Plus potache encore, une robe bandelette dont la gaze s'enroule jusqu'au visage pour un effet momie... Vêtue de robes rétro «50» aux volumes exacerbés, les mannequins à coiffes d'Iris, d'Osiris ou du dieu Râ avancent coudes en arrière, mains sur la fesse. Les poses couture sont empruntées aux clichés de Richard Avedon, les maquillages aux divinités de la Haute Egypte. John Galliano imbrique archives de la mode et Antiquité, pour célébrer le culte d'une femme-déesse distante et lointaine. C'en est fini des bimbos-techno-ethno chez Dior.
Pas de gamines girlies en vue non plus chez Chanel. Karl Lagerfeld joue, lui, la carte Grande Mademoiselle. Une élégance qui repose sur des effets graphiques rigoureux. Pour mettre en scène sa collection, il investit les salons de l'hôtel de Bourbon-Cond