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Libération
Critique

Retour par la grande porte

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publié le 23 janvier 2004 à 22h14

Depuis six ans d'absence, les fans ont eu le temps de perdre de vue les Chevaliers de Baphomet. C'est pour cela, sans doute, que ce nouvel opus ne se réclame pas des deux premiers volets. A l'époque, ils avaient séduit par leurs scénarios fouillés où l'avocat américain George et la journaliste française Nico combattaient le groupuscule sectaire des «néo-templiers». En rupture avec le style cartoon et délirant alors en vigueur (comme les Monkey Island ou Day of the Tentacle de LucasArt), les créateurs de la série avaient misé sur des personnages réalistes et une intrigue digne d'un film d'aventures historico-fantastique façon Indiana Jones.

Les deux héros reprennent aujourd'hui du service. Ceux qu'ils pensaient avoir éliminés n'ont ­ comme c'est étrange ­ pas disparu et envisagent maintenant de détruire la planète. On imagine facilement le dilemme des développeurs chargés d'orchestrer le revival : satisfaire les fans de la première heure et attirer un nouveau public. Les références au passé des protagonistes sont donc nombreuses mais n'entament jamais la compréhension des événements. Le système de jeu, qui a intégré la 3D, s'est considérablement simplifié : les objets indispensables au déroulement dramatique sont indiqués par une étoile brillante et les énigmes sont globalement très accessibles. Petites nouveautés : quelques séquences de plateforme et des passages «réflexes» où le joueur ne dispose que d'une ou deux secondes pour éviter une voiture ou assommer une brute.

Côté a