C'est sans doute le titre préféré des amateurs de jeux vidéo, mais il n'est pas disponible sur le marché : il s'appelle Elucubrations et conjectures et nourrit l'activité insatiable des forums en ligne, des discussions privées, des courriers des lecteurs ou des rendez-vous professionnels. Ces jours-ci, les tireurs de plan sur la comète sont servis : Nintendo leur a fait le cadeau royal d'une nouvelle console à se mettre bientôt sous la rétine, la DS, qui vient couronner l'agenda pourtant déjà fastueux qui se profile entre la fin 2004 et le début 2006. Car, si l'on récapitule, nous nous trouvons face à une perspective industrielle presque baroque, qui nous promet la DS et la PSP en tir groupé à la fin de cette année, la PSX dans la foulée puis, dans le désordre, la Xbox2, la PS3 et la N5 (qui succédera à la GameCube) dans l'année qui suit.
Cet exceptionnel alignement de planètes ludiques sur l'horizon des prochains mois porte en lui tous les espoirs et les ambiguïtés du monde du jeu et des joueurs. Il signifie à la fois que oui, véritablement, le jeu vidéo est devenu une activité populaire de masse : le business mondial de l'entertainment y consent des investissements colossaux parce qu'il sait le secteur stratégique et pérenne. Mais la multiplication frénétique des annonces et tactiques à laquelle on assiste témoigne aussi de la très cruelle âpreté de la guerre que se livrent les concurrents en place sur cette mine d'or en gisement.
La Nintendo DS sera une console portable à d