«Bonjour, nous écrivons un article sur les Xbox modifiées.» Sourire crispé du vendeur : «Désolé, je n'ai rien à dire.» Nous sommes boulevard Voltaire à Paris, où se côtoient une dizaine de magasins de jeux vidéo d'occasion, qui, tous auront la même réponse. Pourtant, ces enseignes annoncent pratiquement en vitrine que l'opération est possible. Echoppe suivante, changement de stratégie : «Nous voudrions savoir si vous vendez des Xbox.» Réponse instantanée : «Oui, mais nous n'avons plus que des modèles modifiés.» Si les réticences sont si grandes à faire écho à cette pratique, c'est tout simplement parce que le «puçage» décuple de façon très spectaculaire les capacités de la Xbox. Elle permet aussi le piratage des jeux et se situe donc à la limite de la légalité.
Toutes zones. Sortie de son carton, la console de Microsoft permet de jouer avec des titres sortis en Europe (autour de 60 euros l'unité), seul ou en réseau, via le «Xbox Live» (abonnement mensuel de 10 euros) et de visionner des DVD zone 2 (à condition d'acheter la télécommande à 30 euros). Modifiée par l'implantation d'une puce, elle se transforme en centre ludique multimédia. Elle peut alors lire des DVD de toutes les zones (sans télécommande), des films Divx, de la musique au format MP3 et des albums de photos numériques. Elle permet aussi de jouer à des copies de jeux Xbox achetés au Japon ou aux Etats-Unis, gravés sur DVD ou enregistrés sur le disque dur, ainsi qu'aux jeux des consoles de «générations» précédente