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Libération
Reportage

Drugstore plein Champs

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L'ex-QG à minets des Champs-Elysées fait peau neuve et laisse place à un centre commercial, ouvert hier. Il a perdu sa touche parisienne pour jouer la carte du chic international.
publié le 6 février 2004 à 22h48

Lieu mythique,

défi audacieux, mise en danger, élément conceptuel de notre nature.» Napoléon fasciné par les Pyramides ? Nenni, Maurice Lévy emballé par le centre commercial situé aux pieds de son bureau. Les attachés de presse avaient prévenu : le pdg de l'agence de publicité Publicis a mis tout son coeur dans son nouveau Drugstore. Alors cela donne quoi quand Maurice Lévy revisite l'ex-tabac nocturne de Gainsbourg, l'ex-boutique dominicale de Jane Birkin, l'ex-QG à minets du XVIe arrondissement «qui venaient y bouffer leur Ronron», dixit Dutronc ? Réponse sous forme de visite guidée du lieu, désormais baptisé Publicisdrugstore et non plus Drugstore Publicis.

Le restaurant filtre et la brasserie brasse

Alain Ducasse (client Publicis Conseil) supervise deux restaurants. L'un s'appelle Marcel, parce que Marcel Bleustein-Blanchet (le fondateur de Publicis). Le restaurant de la France du très haut : seuls les heureux possesseurs d'un numéro de téléphone secret seront conviés sous sa voûte céleste et pourront assister au spectacle des cuisines dans lesquelles Alain Soulard, élève de Ducasse, compose un rouget barbet et émulsion de foie de rouget (32 euros), une salade de langoustines poêlées aux sésames torréfiés (17 euros). Et pour les laissés-pour-compte ? Hop, à la brasserie adjacente. Antiréservation, elle : «Ici, on brasse élégamment.» Formule sympathique pour prévenir d'un risque d'attente. En principe, on doit passer un chouette moment au bar : «On a voulu des barmen rock'n'