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Libération
Critique

La radio qui booste Berlin.

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publié le 13 février 2004 à 22h58

Berlin envoyée spéciale

Berlin, capitale mondiale de l'électronique, titrait le magazine musical Trax en une de son numéro de janvier. Multitude de clubs pointus, pléthore de labels et d'artistes, si la réputation internationale de la scène berlinoise n'est plus à faire, elle a du mal à se frayer un chemin sur ses propres ondes. Le paysage radiophonique se partage entre juke-box commerciaux, et radios publiques sclérosées. «Berlin a une très forte culture alternative, mais pas de moyens pour l'exprimer, ça fait des années qu'on se bat pour une fréquence libre», déplore Pit Schultz, media-artist. Depuis le 1er février (et jusqu'au 30 avril), une radio temporaire tente de faire crasher le système pour le «redémarrer autrement». Reboot.fm occupe pendant cent jours le 104,1 UKW, une fréquence (payée grâce à des aides publiques) utilisée pour les tests techniques et qui héberge de temps en temps des radios événementielles. L'objectif, «diffuser la musique qu'on n'entend pas à la radio, faire tout ce que le format radio interdit», explique Pit Schultz, l'un des sept membres de l'équipe. La radio indépendante, installée dans les locaux de l'association culturelle Bootlab, émet on line et on air dix-huit heures par jour entre midi et 6 heures du matin, des musiques pointues (du hip-hop au sound-art), des magazines d'infos alternatifs (indymedia), des émissions décalées. Jeux vidéos, hacker-culture, expérimentations radiophoniques, concerts live, émissions critiques sur la musique, be